jeudi 27 octobre 2011

Grandiose...

Avant de commencer ce post, je tiens à vous signaler qu'il a fallu que j'attende un bon petit moment avant de me me mettre devant l'ordinateur. En effet, les heures de travail sont telles qu'elles ne laissent place qu'à la douche, la mangeaille et LE dodo. La semaine dernière, nous avons fait 52 heures en 5 jours. Et cette semaine se poursuit sur les mêmes bases... Mais attention, pas de plaintes ni de lamentations dans mes propos, juste de l'information...


La fatigue est d'autant plus difficile à gérer cette semaine car le week end de la finale est passée par là.
Au début, je me demandai comment je pourrais vous retranscrire ce que j'ai ressenti avant, pendant et après cet événement. Je me le demande encore. Alors oui, vous aurez des mots sur ce rugby que nous avons produit, sur tous ces gens que nous avons croisé, sur ces All Blacks qui sont désormais l'égal des Dieux, sur cette pression durant les dernières minutes, sur cette explosion (pas d'autres mots!!) de joie, de soulagement au coup de sifflet final.
Des anecdotes, voilà ce que vous aurez car il faut encore que je mûrisse cette expérience pour pouvoir la restranscrire, qui plus est, à un clavier avant vous, en vrai.



Bref. Deux maillots bleus se balladant sur Queen Street (les Champs Elysées locaux) à six heures du coup d'envoi. Bin les rues étaient déjà pleines. On aurait dit un enterrement. Tout le monde en noir. Mais des sourires sur tous les visages. Des attitudes qui ne trompent pas sur cette attente qui prendra fin d'ici à quelques heures. Des motos défilent au milieu de la foule. Des animations garnissent un peu plus l'espace. La rue est fermée mais déjà l'on s'y sent à l'étroit. Chaque personne croisée vous lance un regard plein de défi, vous jette un "Go All Blacks" à la figure. La frénésie s'empare de chacun chaque seconde qui nous rapproche du match. On croise quelques français, perdus, comme nous. On cherche quelque réconfort à oser un "Allez les Bleus!". Aussitôt des têtes se tournent.
Aucun geste agressif, aucune attitude déplacée.

Les photos, les poignées de main, les embrassades prennent place spontanément dans ce cortège rugbystique. Les ballons volent, les drapeaux flottent. Déjà des maillots s'échangent.
Le temps passe... Lentement...
Et puis, vint ce moment. Assis devant un écran géant sur les hauteurs de Queen Street (les 3 fan zones étant full depuis longtemps), entourés d'une immensité noire, nous y voilà. Les immeubles sont pris d'assaut, les arbres aussi. Pas un centimètre carré de libre sur une bonne distance. Tout le monde retient son souffle. Les images arrivent. Quelques cris éclatent.

Les hymnes suivis du haka sont un moment très très fort. La Marseillaise à peut être dix personnes maximum sonne un peu vide au milieu de tout cela. God defend New Zealand est repris par tout un peuple, toute une nation. Beaucoup de coeur et d'intensité durant ce Haka. Quoiqu'un peu défraîchi devant l'audace et ce nouveau challenge que nous proposent nos joueurs. Quelle folie! Quelle aventure! Quelle ...
Ca y est, je commence à ne plus savoir quoi dire. A ne plus trouver les bons mots. A me répéter...

Cétait magique. Ce match si serré enlevé d'un pouce de pied par un All Black qui pêchait dans la Waikato River en début de Mondial. Cet essai rageur de notre capitaine héroïque. Ce silence impressionnant après celui-ci. Et cette libération à quatre minutes de la fin du match. Et cette possession qu'ils font durer comme pour nous narguer.
Je lève les yeux au ciel. Mes mains se joignent sur le sommet de mon crâne presque mécaniquement. Mon regard est fixé sur l'écran. Ma vision périphérique me permet de déguster à petite dose l'ivresse qui habite maintenant tous ces gens. Je prends le temps de faire le point, ici, maintenant. Ca fait presque deux mois que je suis ici. Malgré ma déception d'avoir vu les Français laisser échapper ce Graal encore une fois, je ne suis pas malheureux. Non. Je pense à ce que je suis entrain de vivre. Je profite de ce moment. Je m'imprègne des sons, des gens autour, de ce sentiment de joie qui transpire de chacun d'eux. Ces sourires, ces embrassades, ces cris. Au même titre que ces gens qui captent ces instants magiques grâce à leurs appareils photos et leurs caméras, je tente de capturer chaque onde qui passe. Bientôt, je me perdrai au milieu de ces gens, je discuterai du match, on nous prendra encore plus en photos, on nous chambrera davantage. Mais là, non. Arrêt sur image.

Voilà, qui est fait. La descente de la rue principale d'Auckland s'est faite tout doucement, répondant aux nombreuses sollicitations dont nous avons fait preuve de la part de gens heureux, de gens "pompètes", d'ivrognes, de jeunes, de maoris, de vieux, de grands, de tous ces néo-zélandais chavirant pour ce sacre mondial qui au vu de l'ensemble du tournoi est amplement mérité.

              

La nuit a été courte...



Retour à North Harbour, lieu de la maison de l'amie du collègue du boulot, à 6h. Short sleep...
Je laisse Benoît à la maison et reprends vers 11h le chemin de la maison.
Quelle expérience!!
Il y a des instants dont on se souvient toute une vie. Ce voyage en fera partie. Ce moment y sera pour beaucoup.



5 commentaires:

tata lolo a dit…

cette finale a été un vrai délice meme pour moi qui étais loin reste sur ton nuage ça fais du bien moi je reconnait que j'ai du mal à en redecendre rien qu'à te lire sur ce bon courage pour ton boulot et à bientot bisous

Anonyme a dit…

on s en branle de tes commentaires
on encore perdu face a ces tricheurs et cet escroc de Mc Caw
demande la naitonalité NZ et reste la bas
et puis apres la NZ va en AF du SUD
ya joubert qui t'heberge

allez ciao

ongi etorri

Thierry a dit…

coucou maxou avant tout je veux répondre à ce ONGI ETORI.

M ONGI ETORI tu n'as pas l'esprit rugbystique et je doute fort que tu ais jamais touché un ballon de rugby de ta vie.Tu ne sais pas ce que le mot respect veut dire et la première chose au rugby c'est savoir accepter la défaite.Si tu trouvais devant moi je te sortirai ma boîte à gifle. Donc ferme ta bouche et reste dans ton coin au lieu de venir polluer ce blog.
Mon cher Maxou excuse moi mais je ne pouvais m'empêcher de répondre à ce paltoquet .J'ai suivi aussi avec intérêt cette compétition et cette belle finale en ayant une pensée pour toi qui a vécu directement cette coupe du monde sur cette terre du rugby.Ces souvenirs seront gravés à jamais dans ta mémoire .
Je partage ta pensée , en effet les blacks ont mérité cette coupe l'ayant dominé de bout en bout même si notre XV tricolore a fait douter et trembler l'équipe des blacks ceux ci restent la plus belle équipe au monde.
Je suis fier de notre XV tricolore qui ressort grandi de cette compétition .
Continu à nous faire rêver avec tes commentaires et photos pour la suite de ton aventure.Bon courage pour ton boulot
Bisou à bientôt
Thierry

Anonyme a dit…

Tu m'as rappelé un soir de juillet 98 où je me suis retrouvé en bleu sur les Champs... une marseillaise à 1 million... un moment unique !
Et si l'on revient au rugby... merci les Bleus, bravo les Blacks et bises à Maxou !!
U're best director ever !

Kevin a dit…

Superbe article Max!

Tu as dû vivre une expérience unique au Monde!...

Je partage mon expérience avec toi (si tu ne l'as déjà lu), maigre à côté de la tienne j'imagine, mais tout de même riche en émotion ;)

http://kalifornikation.blogspot.com/2011/10/un-samedi-soir-de-finale.html