dimanche 18 mars 2012

Le vert réussit plutôt bien!


Un rêve de gosse se réalise. Un de plus, si j'ose dire, depuis mon arrivée en août dernier.

Premier match de rugby en Nouvelle Zélande. Première victoire. Premiers tampons de tongiens. Premier essai. Premier trophée. Première troisième mi temps kiwi. Ca en fait des choses à raconter...
Après un trajet d'une heure entre Pacifique d'un côté et plaines remplies de moutons de l'autre, le bus s'est arrêté au stade d'Omaru où l'équipe locale s'échauffait dans les vestiaires. Un peu surpris car le temps était au beau fixe mais bon, la Nouvelle Zélande est championne du monde alors je ne dis rien...


Dans nos vestiaires, un dessous de tribunes décrépit sentant le camphre à en vomir, la tension monte. J'apprends que l'on joue pour une coupe que les deux clubs se disputent chaque année. Okay!
Après ça, Rooster, le premier centre (ici second-five), tongien, m'explique qu'en face, tous les joueurs sont soit maoris, soit tongiens, soit samoans, soit fidjiens, des islanders quoi. Aucun pakeha. Il m'explique que leur jeu est très... physique. On retient d'ailleurs d'eux, les plaquages dévastateurs qu'ils infligent à leurs adversaires. J'allais être servi!

Maillot aux couleurs de Coulommiers, ça m'a pas trop changé!

60 minutes à l'aile, 20 minutes au centre, quand je vous disais que j'en ai mangé de l'islander!! Nous avons marqué d'emblée 3 essais en 20 minutes, ce qui nous a aidé à gérer le match par la suite. Durant le match, l'anglais ne m'a pas trop dérangé au moment des annonces et autres appels mais nos 9-10-12-13 sont tongiens donc parfois ils se parlent entre eux dans leur langue natale et oublient de changer quand ils s'adressent à d'autres. Il y a des fois, j'étais déconnecté!! Au final, victoire 31-12 et tout le monde était content. Plusieurs sentiments se sont faits ressentir tout au long de ce périple rugbytouristique. De la joie, de la prise de conscience de ce qu'il se passe, de la fierté et j'en passe. Je m'applique surtout à profiter de chaque moment qui passe. Ce sont des moments à chaud qui s'ancrent pour former des souvenirs à vie. Heureux!
Une fois rentré, au club house, qui se trouve à moins de 500 mètres de ma colocation (aie aie aie!!), les "Max" ont remplacé les "Frenchy" et en ce jour de Saint Patrick, nous n'avons pas fait que boire de l'eau. La soirée s'est finie dans un des night clubs locaux où les joueurs ont leurs entrées. Pour preuve, nous sommes tous rentrés en claquette ;)
Le prochain entraînement est mardi et j'ai déjà hâte d'y être. Ce très bon moment en appelle d'autres, je le sens!!

vendredi 16 mars 2012

Une pression s'il vous plait!!!


En ce jour si particulier de la Saint Patrick, j'endosse pour la première fois un maillot de rugby néo-zélandais. Dans quelques heures, un des objectifs de ma venue ici sera réalisé! Je joue désormais au Celtic Rugby Club de Timaru et nous avons un warm up game face aux Old Boys d'Omaru. L'équipe est sympa, jeune et... athlétique. Derrière, ça galope vite et bien, ils ont tous un côté Quade Cooper balle en main c'est rigolo. Avec mon style de jeune Vincent Clerc face à Jonah Lomu (si si, souvenez vous!!) je fais plutôt timide mais les coachs m'ont fait confiance pour ce premier match.



Bref, une petite pression se fait ressentir quand même. Premier match de rugby depuis près de 7-8 mois, ça fait long. Et avec une préparation à la kiwi qui plus est, si vous voyez ce que je veux dire.
Tout ça pour dire que ce sera un week end de pressions bien agréable tout de même.


Une petite grande pensée aux "moins de 15" de Courbevoie qui, ce week end, se frottent à l'élite au Super Challenge de France d'Agen. Allez les minots!!

dimanche 11 mars 2012

De la musique!!

Voilà un titre de Mumford & Sons que le coloc de Queenstown passait en boucle. Un bon son folk venu d'outre Manche. A déguster sans modération!

samedi 10 mars 2012

Christchurch, enfin...

La boucle est bouclée. La route Queenstown-Invercargill-Dunedin-Christchurch finit. Détails de ce nouveau périple un peu plus tard... Mais d'abord, Christchurch!

Froid dans le dos...


Après avoir entendu des descriptions de cette ville durement touchée par de nombreux tremblements de terre depuis maintenant plus de deux ans et un gros choc l'année dernière, j'ai enfin pu me rendre compte moi même de son état.
L'entrée sur Christchurch est d'abord bordée de multiples magasins et centre commerciaux. Une sorte de gigantesque zone industrielle linéaire. Puis, plus on se rapproche du centre, plus on voit de terrains vides cotoyés les enseignes et leurs parkings. La terre y est retournée et on peut voir des morceaux de béton jonchés le sol.

Toute la zone rouge est fermée au public


Le centre est lui même fermé (Red Zone) et visible seulement derrière de grandes volées de barrières métalliques. Le son des machines de chantier retentit dans ce vide un poil gênant. De nouveaux quartiers fabriqués en containers ont pris place proche du centre. Au loin, on aperçoit Cathedral Square, l'un des monuments phares de la ville. Celle-ci ne devrait d'ailleurs pas être reconstruite totalement, voire définitivement disparaître tout comme le flambant neuf stade des Canterbury Crusaders, l'AMI Stadium.
Les assurances sont très peu enthousiastes pour reconstruire rapidement car la terre tremble souvent et à des échelles non négligeables. Un quake de 3,8 a eu lieu lors de notre visite mais nous ne l'avons pas ressenti.
Cette ville a une apparence plate ce qui diffère de Dunedin ou d'Auckland. Toutefois, on aperçoit au Sud Est, les hauteurs de Banks Peninsula.

Un design soigné malgré les matériaux utilisés


Finalement, on se rend compte que cette ville est encore bien vivante par les coureurs, les joueurs de netball et les rugbymen qui l'occupent du matin jusqu'au soir. Sans parler des marcheurs qui parcourent les allées du jardin botanique. Et aussi, des centres commerciaux bondés qui gravitent autour du centre fermé.
Bref, je crois aussi sur parole mon collègue tongien, Nitti, qui m'affirme que Christchurch bouge toujours par ses night clubs et pubs renommés.

Les devantures des magasins bloquées, un centre ville fantôme...
Après le départ d'Olivia, repartie en France, je suis actuellement "builder" (traduction que j'aime bien, constructeur) à Timaru, 160 kilomètres au Sud de Christchurch où j'ai quasi repris une vie normale. Rugbyman, travailleur, sédentaire.