dimanche 28 août 2011

Cow Rugby

Et un petit terrain de rugby perdu au milieu de Kauri Park...


Omapere


Au détour d'une route,



D'un sommet.




Je vous avais prévenu!



Juste l'extase...

Vers le Nord et au delà!!





Le bout du bout. Cape Reinga. La rencontre entre l'Océan Pacifique et la mer de Tasman. Le mythe Maori parle de l'endroit par lequel on peut descendre dans le royaume des ombres. Ou encore de la rencontre entre la femme (Océan Pacifique) et l'homme (Tasman Sea).
Un lieu mystique et tellement beau. On se rend compte que l'on est à la pointe nord de la Nouvelle-Zélande. Un Bleu intense. Avec au loin quelques îles, les premières qu'à rencontrer Abel Tasman, l'explorateur. Quelle sensation! Un bout de chemin accompli. Avec un spectacle grandiose au rendez vous. Pas trop de mots. Ou hachés. Mais à l'image de ma bouche béé devant cette pointe particulière.



Tout au long du chemin qui mène à ce cap, la végétation change. Les couleurs aussi. Du vert « classique » des prés au jaune adouci du désert. Des forêts sombres semblables à des tapis de mousse à la roche rouge de quelques collines. Et cette route qui serpente dans ces défilés. Je me demande si la Nouvelle-Zélande n'a pas eu les premiers choix au moment de se construire ;)



En redescendant petite escapade dans les dunes de Te Paki Stream. Moment de solitude, désert oblige.


Puis baignade! Oui Baignade (!!) dans le grand Océan Pacifique à Rarawa Beach. Quel endroit! Passer la côte fade de Tasman Sea à l'éclatante plage de sable blanc du Pacifique... Oui, mesdames, messieurs, cela valait le bain, soit de quelques minutes, mais un véritable bain sur une plage paradisiaque et surtout vide de monde. Nos seuls voisins étaient les coquillages sur le sable, quelques mouettes égarées et ce bruit continu de vagues fracassantes (mais pas trop). Le pied!



Je suis entrain d'écrire ces mots ce dimanche matin du camper van de Wangaroa. Assis à l'avant du van, la porte ouverte, je ne dérange pas les habitants d'ici. Le canard passe à un mètre de moi pour rejoindre son harem. Le moineau me fait la conversation à même la portière. Ici, c'est ça, on ne dérange pas. On est les bienvenus.
Hier, les Blacks ont perdu. Le bar-casino-restaurant-salle de billard du coin retransmettait le match. On a eu droit à des « fucking frenchies », « in world cup, you break my heart » toute la soirée. Et à des bières offertes aussi, un peu ;) Au final, petit gros match des All Blacks mais un gros Kapa O Pango (haka spécial, violent) qui a reçu un tonnerre d'applaudissements sitôt achevé. De la déception pour la courte défaite certes, mais beaucoup de plaisir à partager un petit moment de vie dans un endroit rural, beaucoup plus proche et humain que dans le pub d'Auckland. Avec des gens charmants. Ça sera sans doute moins le cas lors de Nouvelle-Zélande/France de septembre prochain.

On the road...


Le périple se poursuit. Vous avez tous les petits articles en décalé mais les connexions à Internet se faisant de plus en rare, c'est plus facile comme ça. C'est ça être « on the road again» ;)
Le départ de Shelly Beach étant fait sous le regard des quelques dauphins présents, nous sommes remontés encore d'un cran pour nous rendre à Baylys Beach. Ce n'était pas le plus bel endroit mais il avait la particularité de nous montrer pour la première fois la mer de Tasman. C'est elle qui sépare l'Australie de la Nouvelle-Zélande de 2000km environ. Premier contact, mais seulement visuel, la température n'étant pas au rendez vous malgré les apparitions du soleil.


Puis, direction le nord, avec deux magnifiques lacs à Kai Iwi Lakes. Petite marche sur les hauteurs pour nous rendre compte que chaque point de vue, chaque détour d'un chemin révèlent quelque chose d'inédit. Un aplomb, des arbres biscornus, des oiseaux,... En ce qui concerne ces petits effets de surprise, il y en a un qui allait davantage nous surprendre le lendemain. Mais vous verrez bien.
Le van a été planté en plein coeur de Kauri Park, et j'ai passé la plus froide nuit de mon existence. À seulement 400 mètres d'altitude, près d'énormes prés aux vaches, la température est subitement descendue alors même que nous nous couchions. Ce fut une expérience glaciale. Malgré le duvet (de bonne qualité), un base-layer, une polaire, un jogging et des chaussettes polaires, je croyais me trouver dans un congélateur... Mais le soleil est enfin apparu et en quelques minutes seulement réchauffait mes petits orteils glacés. Benoît n'était pas en reste, il a failli sortir la couverture de survie. Il fût décidé de ne dormir dorénavant que près du littoral!








Du reste, une rando de deux heures avec de la forêt vierge, des panoramas énormes et la visite d'un des plus vieux arbres du monde, Tane Mahuta.

A l'abordage!!



Plus on attend les choses, plus on les apprécie. Le van qui nous tendait les bras est enfin arrivé.
Âme sensible s'abstenir. Les photos qui arrivent feraient pâlir les férus d'automobile, feraient vomir les amateurs d'odeur de neuf.
Ce van est plus vieux que moi (1986), Toyota Hiace modèle long, 269896km. 2 places à l'avant et le reste aménagé. Lit 2 places, nombreux rangements, petite table basse, rideaux. Il a comme particularité d'avoir le levier de vitesse au volant et le moteur calé sous nos fesses. Pas besoin de chauffage comme ça. Démarre au quart de tour et ronronne comme un petit chat (c'est pour Sarah ça;) ).
Un peu décrépit à l'intérieur mais pour l'espace, la praticité et le prix (4850$NZ) on n'allait pas faire les difficiles.

Dès que nous avons signé, hors de la ville. Direction le nord de l'île du Nord. Escapade en attendant la World Cup.
Petite halte à Shelly Beach. Endroit charmant composé d'une plage, d'un quai qui s'avance vers la mer et d'un petit troquet tout à fait charmant et... c'est tout. Et franchement ça suffit amplement au bonheur. Tranquille! Première nuit quelque peu froide (chopé un rhume...) et silencieuse qui contrastait avec celles d'Auckland, bruyantes et étouffantes dans le Backpaper.
Petit soleil qui se lève à 6h30, en même temps que toute la faune alentour. C'est fou ce que les oiseaux ne ressemblent pas à ceux que nous avons chez nous. Normal en même temps! Réveillé par leurs cris stridents et par le bus scolaire... ou plutôt le bateau scolaire.
Tous les enfants rassemblés sur le quai en attendant d'aller à l'école par voie maritime. Si vous tapez « Shelly Beach » sur Google Maps, vous verrez que nous sommes face à de l'eau mais à l'intérieur des terres. Enfin, vous verrez bien.
J'essaierai de choper une carte sur Internet pour marquer à chaque fois les étapes du petit parcours.
Après une douche expédiée aussi vite que Bolt sur 100 mètres (froid froid froid), le bonheur de remarquer des dauphins à 20 mètres du rivage. Ils remontent tout doucement vers la mer de Tasman. Décidément, la première matinée en dehors de la ville est exquise.

mercredi 24 août 2011

Auckland Museum

Découverte du musée d'Auckland, composé de trois grandes parties:

le peuple du Pacifique, véritable trésor sur la diversité des communautés du Pacifique et de celles qui ont initialement occupées Aotearoa (terre du long nuage blanc) avec en particulier, les Maoris.

Histoire Naturelle, avec une grande partie sur les volcans. Entre fascination et crainte.

Les cicatrices du coeur (titre donné par le musée) qui mettent en lumière tous les théâtres d'interventions des forces armées néo-zélandaises durant leur courte histoire. Il y en a eu énormément. Mais comme cela est très bien expliqué, leur présence militaire a eu pour but, au delà des revendications militaires elles mêmes, d'affirmer l'identité de la Nouvelle-Zélande dans le monde.

Ce musée est un bâtiment imposant situé en hauteur (sans doute sur un volcan éteint) qui domine la baie d'Auckland. Devant, de grandes colonnes donnent un aspect vénérable à la transmission du savoir qui habite l'édifice. Ça calme...

Ça fait du bien d'avoir un autre regard sur une partie de notre Histoire et surtout d'en apprendre sur les premiers habitants de ce pays, en minorité aujourd'hui. La précision des sculptures est impressionnante. Le tressage de lianes et la confection de véritables tapis de coquillages sont magnifiques. Tout ce qui a trait au combat est sacré, ce qui donne des armes, des parures, des boucliers fabriqués et décorés avec soin. Cette finesse de la sculpture du bois, des os, des coquillages va même jusqu'au millimètre sur les constructions les plus grandes (les maisons traditionnelles et un canoë de 25 mètres de long!). A la fois maritime et terrestre, ces peuples ont jalonné le Pacifique d'îles en îles jusqu'à trouver en la Nouvelle-Zélande une terre loin d'être hostile. L'élégance et l'aspect pratique de chacun des objets présentés prouvent encore que l'humanité, loin de l'époque de l'industrialisation et du tout vite tout fait, possédait des dons uniques de savoir faire et d'artisanat impressionnants, et ce, à n'importe quel endroit sur Terre. Mais ne nous égarons pas...


La suite de la decouverte d'Auckland, plus tard...

Je veux payer mon van...


Bon, après la fausse première galère de la première nuit, voici la vraie galère du lundi après midi.
L'objectif est d'acheter un van pour vadrouiller avant et pendant la coupe du monde (petit road trip qui évite de payer les hôtels ou auberges de jeunesse dont les prix sont multipliés par 10 durant l'événement). Nous en avons trouver un à notre goût, spacieux, pratique, un Toyota de 1986 (si si!!) sauf que voilà, le retrait maximum autorisé ici est de 800$NZ, en tout cas pour nos cartes. Le rendez vous chez le banquier a-t-il servi à quelque chose avant de partir? « Oui, oui, ne vous inquiétez pas, vous pourrez retirer et faire des achats en toute tranquillité, même pour des grosses sommes » m'expliquait celui-ci. La blague! Beaucoup de monde m'avait déconseillé d'acheter des $NZ en France mais peut être aurais je dû pour la grosse dépense du début de sejour.

Quoiqu'il en soit, ce petit contretemps nous oblige à rester en ville. Ça a du bon et du moins bon. Le côté découverte touristique d'une ville à ses limites, financières avant tout. Mais cela permet de profiter des transports en communs pour se rendre aux endroits à ne pas louper (même si on a un an pour ne pas les louper!) Musee, volcans et ballades en bateaux au rendez vous.
Avant d'en énumérer quelques-uns, je reviens sur les transports en communs de la capitale économique de ce pays. Les trains locaux ne sont constitués que de deux wagons! Les contrôleurs passent dans les allées et ne mettent pas d'amendes car on peut acheter les billets directement dans la rame. Et ce sont encore eux qui font fonctionner les portes pour la montée et la descente. Sincèrement, c'est un véritable choc lorsque l'on connaît le RER et le métro parisien. Mais comparons ce qui est comparable, à Auckland, la population n'est « que » de 1,3 millions d'habitants.

Toujours des petits soucis en ce mercredi matin... Vous tiens au jus ;0

lundi 22 août 2011

Déjà du rugby!!






Premier jour et première découverte. Premier événement qui marque au fer rouge.
Nous avons trouver des places peu chères pour un match de l'ITM Cup, le championnat de rugby néo-zélandais.
Ce match revêtait deux particularités:
 La première, il se déroulait dans le mythique Eden Park, le plus célèbre stade du pays du long nuage blanc. Il faut savoir que non loin de là, le Mont Eden révèle le cratère d'un volcan endormi. Auckland est en fait bâti sur des volcans. Son champ volcanique (on appelle ça comme ça) compte 48 volcans. J'y reviendrai plus tard car cela fait parti d'un héritage délicat mais qui contribue grandement à la beauté et la verdure des paysages néo-zélandais.



La deuxième, pour revenir au rugby, Joe Rockocoko, l'ailier international All Blacks, y jouait son dernier match en Nouvelle-Zélande avant de partir découvrir les joutes rugueuses de notre Top 14 national avec Bayonne.
Le match s'est gentiment laissé regarder des tribunes de ce mythique stade qui accueillera les phases finales de la prochaine coupe du monde. En tee-shirt (qui a dit qu'il faisait froid en hiver à Auckland?), les lunettes de soleil sur le nez, vous me croirez sans soucis si je vous dit que j'ai apprécié cette première journée. Se trouver là, le pied!

Et puis rugby oblige, on s'est levé (sans se forcer!) vers 3h du matin heure locale pour suivre le dernier match des All Blacks face à l'Afrique du Sud. Découverte de l'engouement des personnes pour leur équipe nationale. Nous, français, sommes chauvins. Je ne trouve pas les mots pour qualifier leur admiration, leur ferveur, leur fierté à voir évoluer leurs joueurs de l'hymne au coup de sifflet final. Et le haka, oulalah!! Forcément déçus de la défaite, ils étaient conscients que l'équipe présente sur le pré n'était pas celle des cadres (absences de Carter, McCaw, Nonu, Muliaina,...).

La World Cup est partout ici. Déjà présente dans les rues, les boutiques, les restaurants, les moyens de transport mais surtout dans les têtes. On ne parle que de ça. Et pour en avoir parlé, ils redoutent vraiment notre XV de France. Je les ai rassuré en disant que notre équipe n'était pas celle des précédentes éditions et que nous arrivions, en fait, avec une infirmerie ambulante. Notre côte est assez élevée mais tous voient l'Australie ou la Nouvelle-Zélande l'emporter. J'espère qu'on va de nouveau les faire craquer!!

Wouahou!!



Ca y est! L'arrivée! L'aboutissement d'une attente longue de plusieurs de mois, de plusieurs années. Un rêve qui se réalise. A la lecture du panneau dessiné en bleu dans la nuit orangée d'Auckland, je n'en crois pas mes yeux. Et puis, très vite, mon coeur me fait comprendre que c'est bien réel. Que les 19000km engloutis n'ont pas complètement endoloris mes sens. Que mon esprit, même fatigué, reste en éveil.
Qu'étrangement je pourrais courir quatre marathons.
24h en transit, serré, excité, transpirant. Et ces deux dernières heures interminables... Le confort de la compagnie (Singapore Airlines) a aidé à passer le temps et ses hôtesses en habit presque traditionnel aussi.
Bref, ça y est. Les photos sur les nombreux livres feuilletés, les images à la télévision, les légendaires All Blacks, les paysages à couper le souffle, tout ça est fini. Je rentre dans le vrai!
Grâce à cette petite arrivée, si anodine pour certains passagers mais tellement importante pour moi, je sais maintenant ce qu'est de réaliser un rêve. Peut être en fais-je trop sur cet aspect d'accomplissement? Mais il est si bon de se dire que ce que vous rêviez se réalise. Vraiment!! Je le souhaite à tout le monde.
Après les contrôles que l'on nous avait promis extrêmes sur la protection de la biodiversité néo-zélandaise qui se sont passés très vite (la faute aux dix dernières heures enfermé dans l'avion peut être), nous voilà embarqués dans une galère... Et oui déjà ;) L'accueil de backpapers que nous avions visé est fermé. Nous voilà embarqués pour une première promenade dans la nuit fraîche d'Auckland à la recherche d'un lit, d'une douche, de toilettes, en somme d'un petit paradis pour nous. Après quelques longues minutes de marche, une petite ballade en taxi, diverses conversations avec des personnes pas très nettes (normal, il est vendredi soir ;) ), nous voilà dans une grosse auberge de jeunesse du centre ville. La demi lune, d'une couleur presque rouge, qui nous a accompagné tout au long de ce petit périple d'une heure nous quitte face à la hauteur des immeubles. Elle avait participé grandement à un sentiment de rêve (encore un!) éveillé inédit.
Après les entretiens (logistiques et hygiéniques!!) d'usage, c'est avec un immense plaisir que je me glisse dans les draps de ce lit (très) moelleux qui m'accueille sans grincer. Je me sens bien.

Première ballade dans les rues d'Auckland (quais et Sky Tower)

mardi 16 août 2011

Le grand départ!!

Les derniers préparatifs administratifs sont réglés. J'en suis davantage au stade du bourrage de sac que de l'attente du visa à l'ambassade... Mais le plus long n'est pas celui que l'on croit, si vous voyez ce que je veux dire...
J'ai partagé le temps de ce dernier mois entre les amis et la famille. Le fait de partir est bénéfique et les moments de dire au revoir aussi. Mélancoliques, tristes mais toujours garants d'émotions.
C'est pour cela que l'on vit, non? Donc, des émotions à la pelle.

En vrac, le très beau tournoi de Stockholm et la réussite de l'association via celui-ci (1500 euros récoltés pour les enfants) ; les détours par quelques coins de France pour embrasser la Famille (avec un grand F s'il vous plait!!) ; une surprise avec cette 3ème place décrochée grâce à de farouches suresnois au championnat de France de Beach Rugby de Bordeaux (et un match de l'équipe de France avant de partir, un!!) ; les derniers moments français à se galérer dans notre pesante administration bien à nous.

Une pensée à ceux que j'ai côtoyé tout au long de l'année. Le RCS, le RCC, le boulot, les amis, la famille.
Le prochain message sera envoyé de l'autre côté du globe. Après la douceur des quais de Garonne girondin, le froid piquant de la neige d'Auckland, ça changera peut être ma façon de penser à propos du départ... Ou pas!!