dimanche 13 mai 2012

We Are The Celtics!




Le terrain de Geraldine, avec leur maillot en étendard

Il y avait un certain parfum de vengeance, de colère avant d'entamer le dernier match de la phase aller face à l'équipe de Geraldine. En effet, ces deux dernières années, les Celtics se sont inclinés là bas dans la douleur, essuyant quelques comportements litigieux de la part de supporters à l'égard de mes coéquipiers samoans et tongiens.

Carte des équipes engagées dans le championnat
Pour vous expliquer au mieux le déroulement de cette journée et plus particulièrement une de mes journées rugby en Nouvelle-Zélande, je vais tâcher de vous la faire vivre du mieux que je pourrais via photos et anecdotes. Accrochez-vous, ça secoue, surtout les épaules tongiennes ;)
Alors première particularité, et non des moindres, dans la préparation de son sac le matin, il faut inclure le repassage du pantalon, de la chemise (merci à ma mémé de m'avoir appris étant petit) et le cirage de chaussures. Car oui, le rugby ici c'est sacré et on ne rigole pas avec les règles du club même si vous verrez plus tard que parfois des situations cocasses apparaissent. J'oubliais le lavage des chaussures de match qui peuvent vous coûter 5$NZ si elles ne brillent pas...
Le port du jogging du club est obligatoire pour les seniors A afin de se rendre au match c'est donc une sorte de colonie de petits (je parle pour moi!), surtout de grands hommes verts qui se retrouvent au club house pour attendre le bus. Le trajet est agréable car au loin on peut voir les montagnes du centre de l'île du Sud.

Arrivés sur place, prise de position dans les vestiaires qui sont... comment dire... d'un autre temps! après le traditionnel passage par la cabine d'entrée du stade pour récupérer le programme du jour.
Le discours des coachs après la première demi heure du match de la B vient mettre du sérieux et de la concentration sur tous les visages. Le kiné dont le surnom est the butcher (le boucher en français) saucissonne et palpe à tout va dans une atmosphère mentolée, camphrée presque universelle.
La première partie de l'échauffement est individuelle, ce qui m'était inconnu. Chacun prépare son corps à sa manière (stretchs, runs, warm up,...) avant de se retrouver en groupe pour une partie rugby assez spécifique basée davantage sur la préparation à du jeu de passe et d'évitement qu'à du jeu de contact. D'où l'importance de ne pas "zapper" la première partie car sur le terrain ça déménage vite et fort!
Le retour au vestiaire se fait sous les regards de la petite foule qui borde le terrain. On passe la tunique, un maillot vert au col rouge sponsorisé par une entreprise locale et... la marque de bière locale spécifique au sud de la Nouvelle Zélande, la Speights que nous retrouverons plus tard dans la journée.
Le match se déroule sans heurts. Après une mi-temps serrée 12-6, nous surclassons la deuxième pour gagner finalement 36-6. Le Frenchy y est allé de son essai personnel après une course de 50 mètres, ce qui a fait sourire le coach des arrières qui m'a appelé le Jonah White Lomu. LOL!!
La douche est, comme vous le savez, une légende urbaine pour les non pratiquants. Ici, elle est partagée avec l'équipe adverse. Deux équipes, une salle de 8 douches. Sans vouloir faire de vilain jeu de mots, il y avait la queue!!
Après cela, c'est préparation à la réception. Pantalons et chemises repassés, cravate nouée (merci pépé!), chaussures cirées et lacées, pull enfilé. Nous voilà parti pour un long moment de partage et d'échange. Très long. Le match se finissant vers 16h, les premières descentes durent jusqu'à 18h, heure des discours du capitaine de club (sorte de manager) qui reçoit et des quatre capitaines des équipes qui se sont affrontées (A et B). Enfin, l'attribution des points aux meilleurs joueurs par équipes. Chaque capitaine citant trois de ses coéquipiers, trois points au meilleur, deux au suivant et un au suivant (info perso, j'en suis à 4 depuis le début de la saison, 3+1, et je compte bien ne pas m'arrêter là).

Mes coachs et moi
(Nigel à gauche, Pene à droite, international tongien qui a joué face à la France en 1995 à la RWC)
Hier, en outre, nous avons partagé un moment de profonde tristesse lors d'un discours attenant émouvant. En effet, dans la semaine un jeune du club de Geraldine s'est tué dans un accident de voiture. La raison, elle est un fléau partout en Nouvelle Zélande, l'alcool au volant. Je tiens à préciser aux jeunes lecteurs qui liront ou pas ce post jusqu'au bout, que l'absorption d'alcool est dangereuse quand on ne la maîtrise pas. Aux autres plus âgés, je spécifie que l'alcool ici coule à flots, ça en est même parfois inquiétant. Après le club house de Geraldine, direction un pub de Geraldine, le trajet en car pas sec du tout puis l'arrivée au club house des Celtics et enfin le pub côté de Timaru qui ferme à 3h.
Pour faire simple, l'équipe est bien soudée chaque week end avec ça!

Un petit dossier pour la route!
Voilà un volet hebdomadaire de ma vie ici qui est beaucoup plus posée qu'elle n'a été jusqu'à maintenant. Un quotidien a refait surface pour un nouvel apprentissage de la culture locale. En outre, j'ai la chance de côtoyer beaucoup de tongiens (club et travail), ce qui rajoute une nouvelle façon de penser, de vivre. Un autre point de vue sur ce pays qui n'en finit pas de m'étonner.

Mati, notre pilier samoan aux 150 capes pour le club

3 commentaires:

tata lol a dit…

coucou maxou vraiment trop heureuse de te relire et voir à nouveau de belle photos je me regale toujours autant merci gros bisous à bientot

Anonyme a dit…

On s'y croirait... Tu n'as pas perdu la main (sur le clavier pas le ballon!!)
bises
Maman

Anonyme a dit…

Comme DAB du bla bla bla pas un mot sur les gonzesses
T es devenu pd ou quoi
Ongu ettori